(Ottawa, 9 avril 2018) L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (CAUT) a écrit au leader de l’Iran pour protester contre la mort en prison d’un professeur d’université canado-iranien accusé d’espionnage par les autorités du pays.
Kavous Seyed Emami, un Canadien ayant la double citoyenneté, a été arrêté en janvier et s’est prétendument suicidé le mois dernier dans une prison de Téhéran. Professeur de sociologie, il était un éminent écologiste à la tête de la Fondation pour la faune persane.
Dans sa lettre adressée au guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, l’ACPPU s’élève aussi contre l’interdiction faite à la femme de M. Emani, Maryam Mombeini, une citoyenne canadienne, de quitter l’Iran pour revenir aux côtés de ses enfants ici.
« Je vous prie instamment d’autoriser Mme Mombeini à retrouver sa famille pour vivre ce deuil. Avant toute chose, je ne comprends pas pourquoi une citoyenne canadienne a été empêchée de quitter l’Iran, et je vous conjure de lui redonner la liberté de revenir au Canada », a écrit l’ACPPU.
La famille du professeur Emani ne croit pas à son suicide et les militants attirent l’attention sur les autres morts suspectes survenues parmi les détenus, aussi qualifiées de « suicides » par les autorités iraniennes.
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