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Obtenir justice pour les Autochtones demeure notre objectif

(Ottawa — 8 mars 2018) Au cours des jours et des semaines qui ont suivi l’annonce des verdicts d’acquittement rendus dans les dossiers des meurtres de Colten Boushie et Tina LaFontaine, l’attention publique a été tournée sur le legs du racisme et du colonialisme au Canada et sur les défis pour obtenir justice. Ces deux affaires récentes doivent être examinées au regard d’un système de justice où un nombre disproportionné d’hommes et de femmes autochtones sont présents dans les prisons canadiennes, du traumatisme intergénérationnel découlant du système des pensionnats indiens, ainsi que des manifestations persistantes de racisme et de discrimination envers les Autochtones.

L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) a été informée d’incidents où des universitaires autochtones et leurs alliés qui se sont prononcés contre les décisions des tribunaux ont été victimes d’expressions de haine. Il ne saurait y avoir de justice ni de réconciliation sans une reconnaissance de notre part de la vérité de notre histoire, des torts causés aux communautés des Premières nations, des Inuits et des Métis au Canada, sans la prise de mesures pour remédier aux séquelles du colonialisme dans les systèmes de justice et d’éducation, et sans la garantie donnée que les expériences, voix, cultures et connaissances des peuples autochtones seront reconnues, confirmées et accueillies favorablement.

L’ACPPU exhorte le gouvernement canadien à donner suite aux appels à l’action recommandés par la Commission de vérité et réconciliation dans son rapport final. L’ACPPU est résolue à collaborer avec les collègues et les communautés autochtones pour éradiquer le racisme, la discrimination et le colonialisme sous toutes leurs formes, et elle encourage tous ses membres à mener ce même combat. La justice exige que nous fassions tous notre part.