(Ottawa — 8 mars 2018) L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) souligne la Journée internationale des femmes 2018 en célébrant les progrès importants qui ont été faits récemment vers l’atteinte de l’égalité entre les genres au Canada et en appelant à la poursuite de l’élimination des obstacles qui subsistent.
L’an dernier, le gouvernement fédéral a établi des objectifs d’équité fermes à atteindre dans le cadre du Programme des chaires de recherche du Canada (CRC), afin d’obliger les universités à remédier à la sous-représentation des femmes, des personnes ayant une limitation fonctionnelle, des peuples autochtones et des personnes racialisées parmi les titulaires de chaires, sans quoi elles perdraient leur financement.
De surcroît, le budget de 2018 introduit de nouvelles initiatives importantes visant à accroître l’équité dans le milieu de la recherche, notamment l’investissement de 15 millions de dollars pour la mise en œuvre de programmes qui valorisent l’égalité et la diversité parmi les chercheurs des établissements d’enseignement postsecondaire, et l’octroi de 6,7 millions de dollars à Statistique Canada en vue de créer un nouveau Centre pour les statistiques sur les sexes, la diversité et l’inclusion, qui facilitera le suivi des progrès enregistrés à ce chapitre.
Nous avons tout lieu de nous réjouir de ces réalisations, mais nous pouvons et nous devons en faire davantage.
Alors que le Canada se situait, il y a une vingtaine d’années, au premier rang de l’indice d’inégalité de genre des Nations Unies, nous n’occupons plus que le18e rang. Et puis le plus récent Rapport mondial sur la parité entre hommes et femmes publié par le Forum économique mondial nous place au 16e rang. Il reste encore beaucoup de travail à faire avant que nous ne parvenions à une véritable égalité des genres.
L’ACPPU réitère son appel pour que des crédits substantiels soient affectés à la mise en place d’un programme national de garderies et que soit renforcé le programme d’équité en matière d’emploi en vue de lutter contre l’inégalité en milieu de travail, y compris dans les établissements postsecondaires où les femmes sont sous-représentées dans les postes de direction et surreprésentées dans les emplois contractuels précaires.