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L’ACPPU salue le retour d’Hassan Diab et demande à Ottawa de revoir sa procédure d’extradition

(Ottawa – 17 janvier 2018)  L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) salue le retour tant attendu du professeur Hassan Diab.

Hassan Diab, un citoyen canadien, vient tout juste d’être libéré d’une prison française à sécurité maximale où il était détenu depuis son extradition en 2014. Il a foulé le sol canadien et retrouvé ses proches hier.

Jusqu’à 2007, M. Diab menait une carrière académique de chercheur et d’enseignant en sociologie dans les universités de la région d’Ottawa. En 2008, il a été arrêté par la Gendarmerie Royale du Canada à la suite du dépôt d’accusations de terrorisme par les autorités françaises. M. Diab était accusé d’avoir été impliqué dans un attentat contre une synagogue parisienne dans les années 1980.

« Nous nous battons depuis les premiers jours pour la libération de Hassan Diab, souligne le directeur général de l’ACPPU, David Robinson. Sa cause a mis en lumière les failles des traités d’extradition que le Canada a signés avec d’autres pays et ces failles doivent être corrigées afin qu’aucun autre citoyen canadien ne subisse le même traitement que M. Diab et sa famille ont enduré pendant toutes ces années. »

Les allégations à l’endroit de Hassan Diab étaient fondées sur une preuve secrète et sur une analyse de l’écriture qualifiée par des experts de bancale. M. Diab a toujours nié son implication dans toute activité terroriste, affirmant qu’il était aux études au Liban au moment de l’attentat. Les enquêteurs français, qui se sont rendus à Beyrouth pour valider cette information, ont finalement accepté sa version des faits.

« Le fait qu’il a fallu six longues années à M. Diab pour renverser son extradition vers la France démontre la nécessité de revoir les traités d’extradition signés par le Canada avec plusieurs pays et qui permettent au Canada d’envoyer ses propres citoyens sur la base de preuves peu convaincantes qui ne tiendraient pas la route dans notre propre système judiciaire, ajoute David Robinson. L’ACPPU demande au gouvernement fédéral de revoir ces ententes et de relever la barre du fardeau de la preuve qui est exigé dans de tels cas. »

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Pour plus de renseignements, veuillez contacter :

Lisa Keller, Agente des communications, Association canadienne des professeures et professeurs d’université au (613) 726-5186 ou (613) 222-3530