L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) menace d’imposer une motion de blâme au Collège Niagara si l’institution poursuit ses activités en Arabie saoudite et qui offrent des programmes différents pour les hommes et les femmes.
« Ces campus et ces programmes opèrent dans un pays reconnu pour son intolérance envers la liberté d’expression, pour ses exécutions de masse pour la discrimination systématique et la violence envers les femmes », a écrit le directeur général de l’ACPPU, David Robinson, dans une lettre adressée au recteur du Collège Niagara Dan Patterson.
Lors du 81e Conseil de l’ACPPU, le 26 novembre dernier, les délégués ont unanimement adopté une motion avertissant qu’une motion de blâme serait adoptée à la rencontre printanière du conseil à moins que l’administration ne réponde aux inquiétudes au sujet de la discrimination et de la liberté académique sur ses campus en Arabie saoudite.
Une motion de blâme est une sanction extrêmement sérieuse qui est rarement utilisée. Cela signifie que l’ACPPU demande à ses membres et à la communauté académique internationale de refuser :
- toute nomination dans un établissement frappé d’une telle sanction;
- toute invitation à y prononcer une conférence ou à participer à des colloques universitaires qui s’y tiennent;
- tout honneur ou distinction que cet établissement souhaite leur décerner.
« Nous souhaitons trouver une solution acceptable pour tout le monde, a ajouté M. Robinson. Notre but n’est pas d’imposer une motion de blâme à l’institution, mais de nous assurer que l’administration respecte pleinement l’égalité des sexes et la liberté académique. »