Une enquête sur diverses allégations à l’endroit de l’Université Laurentienne s’est soldée par la confirmation que des cadres supérieurs avaient régulièrement porté atteinte à la liberté académique et aux principes de la gouvernance collégiale.
L’Association des professeures et professeurs d’université (ACPPU) a constitué un comité d’enquête spécial, donnant ainsi suite aux plaintes formulées par de nombreux professeurs de l’Université Laurentienne. Ceux-ci alléguaient notamment que les administrateurs avaient révisé les notes sans le consentement des chargés de cours et bloqué la nomination d’élus à des présidences, s’étaient immiscés dans le processus d’embauche et avaient imposé des mesures disciplinaires inappropriées.
« On nous a brossé un tableau troublant, celui d’un milieu dans lequel les principes de la liberté académique et de la gouvernance collégiale ne sont pas toujours respectés », conclut le comité dans son rapport. « Nous avons constaté qu’à de nombreuses occasions, des dirigeants de l’Université semblaient s’être écartés des règles académiques applicables, avaient omis d’observer les principes de la gouvernance collégiale et fait usage de leurs pouvoirs disciplinaires à mauvais escient, ou menacé de le faire. »
Le comité signale que les actions de leurs dirigeants ont amené de nombreux membres du corps professoral à conclure qu’une menace pèse sur leur liberté académique.
« Nous soulignons qu’il est indispensable que l’administration universitaire exprime son soutien et son engagement à l’égard des principes de la liberté académique et de la gouvernance collégiale, ainsi que de leur application au quotidien dans la gouvernance de l’Université. »
Le rapport a été préparé par Sheila Embleton, MSRC, éminente professeure-chercheuse en linguistique, à l’Université York, et par Eric Tucker, professeur à l’École de droit Osgoode Hall et éminent chercheur invité au Cleveland-Marshall College of Law de la Cleveland State University.
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