L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) a écrit au gouvernement de la Turquie pour protester contre les mesures prises à l’encontre des universitaires qui ont signé une déclaration dénonçant les interventions militaires dans la région kurde.
Les autorités turques auraient ouvert des enquêtes judiciaires contre quelque 1 200 intellectuels dans l’ensemble du pays qui ont signé une déclaration pour la paix rendue publique le 10 janvier 2016. Ce document appelle à la reprise des initiatives visant à mettre fin à la violence entre les forces gouvernementales et les séparatistes kurdes.
« Les mesures prises contre les signataires de la déclaration pour la paix constituent une atteinte inadmissible à la liberté académique et à la liberté d’expression, peut-on lire dans la lettre de l’ACPPU adressée à l’ambassadeur de la Turquie au Canada. Nous tenons à vous rappeler que la Recommandation de l’UNESCO de 1997 concernant la condition du personnel enseignant de l'enseignement supérieur garantit aux universitaires la liberté d’enseignement et de discussion, aussi controversées que puissent être les vues exprimées, ainsi que la liberté d’expression, de réunion et d’association sans crainte de représailles ou de mesures disciplinaires. »
L’ACPPU appelle le gouvernement de la Turquie à respecter pleinement les libertés civiles et la liberté académique et à cesser ses enquêtes contre les intellectuels concernés.