L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) a adressé un sérieux blâme au conseil des gouverneurs de l’Université Carleton pour dénoncer la tenue à huis clos de ses réunions.
« Tous les établissements financés par les deniers publics ont l’obligation d’être attentifs aux besoins des collectivités qu’ils desservent en faisant preuve de transparence dans leurs politiques, leurs pratiques de gestion et leurs processus décisionnels », a déclaré le directeur général de l’ACPPU, David Robinson, dans une lettre adressée à la rectrice de l’Université Carleton, Roseann O’Reilly Runte. « Hormis lorsque le conseil est appelé à traiter d’un ensemble défini très précisément de questions confidentielles, il n’y a absolument rien qui justifie la tenue de réunions à huis clos. »
Dans une lettre publiée récemment, les étudiants, le corps professoral et le personnel de l’Université Carleton ont accusé le conseil d’abaisser ses critères de responsabilité, de diversité et d’ouverture.
L’ACPPU met en garde qu’une telle façon de faire est contraire aux traditions démocratiques et aux valeurs académiques fondamentales.
« La pratique du huis clos non seulement porte atteinte aux principes fondamentaux de la responsabilité démocratique et de la gouvernance collégiale, mais elle va aussi à l’encontre des valeurs du débat public, de la liberté académique et de la liberté d’expression qui devraient être au cœur même de nos universités et collèges », écrit David Robinson dans sa lettre.
Ce dernier a de plus fait savoir que les préoccupations relatives à la gouvernance à l’Université Carleton seront portées à l’ordre du jour de l’assemblée du Conseil de l’ACPPU prévue le mois prochain, où pourront être prises d’autres mesures et sanctions contre l’administration de l’établissement.
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