Le travail précaire mine le domaine de l’éducation, est injuste pour les enseignants et les étudiants et il doit être mieux réglementé. Tel est le message envoyé par les 2000 délégués réunis la semaine dernière à Ottawa dans le cadre du 7e Congrès mondial de l’Internationale de l’éducation, qui ont voté en faveur d’une proposition coparrainée par l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU).
Tout comme les autres membres de l’IE, l’ACPPU constate avec inquiétude l’utilisation et l’exploitation croissantes dans les universités et les collèges d’enseignants, de chercheurs et de personnel de soutien à l’éducation en leur offrant des contrats à durée déterminée, temporaire ou précaire.
La hausse du travail précaire dans le monde académique est le reflet d’un phénomène plus large qui atteint aujourd’hui toutes les sphères de l’économie.
« Pour que la vie académique constitue un choix de carrière attrayant dans les universités et les collèges, il faut offrir un salaire décent, des opportunités d’avancement de carrière et la liberté académique », souligne le directeur général de l’ACPPU, David Robinson, qui fait partie des 400 organisations membres de l’IE.
La résolution mandate ainsi le bureau de l’exécutif de l’IE à mener des travaux sur les conditions d’emploi des enseignants contractuels, mesurer le recours aux contrats à durée limitée et à mettre en lumière les bonnes pratiques appliquées par les affiliés pour endiguer l’emploi précaire.
L’ACPPU souligne que plusieurs pays vivent présentement une pénurie d’enseignants qualifiés et que le problème se règlera uniquement si les gouvernements et la communauté internationale prennent des mesures décisives pour améliorer le statut des enseignants et leurs conditions d’emploi.
« Nous connaissons la solution. Il faut maintenant que nos gouvernements aient le courage politique de s’attaquer au problème. C’est l’avenir de nos étudiants qui est en jeu », ajoute le président de l’ACPPU, Robin Vose.
Les membres de l’IE ont également accepté d’étudier la possibilité d’organiser des campagnes et des actions coordonnées et visant le grand public dans le cadre de la Journée mondiale des enseignant(e)s (5 octobre) et de la Journée mondiale pour le travail décent (7 octobre).
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Valérie Dufour, Directrice des communications, (613) 293-1810