Back to top

Le personnel académique condamne à l’unanimité l’attaque du gouvernement néo-écossais contre les universités

Les délégués présents à l’assemblée annuelle de l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) ont aujourd’hui, par un vote unanime, condamné le projet de loi 100 du gouvernement de la Nouvelle-Écosse, qualifiant cette mesure de violation inacceptable des droits constitutionnels, de l’autonomie des universités et de la liberté académique.

La motion présentée par l’Association of Nova Scotia University Teachers (ANSUT) et appuyée par la Dalhousie Faculty Association (DFA) demande que l’ACPPU engage la procédure de blâme contre toute université qui cherche à appliquer les dispositions du projet de loi pour bafouer les emplois et les droits académiques du personnel.

« Le projet de loi 100 s’attaque aux conventions collectives et sape la sécurité des travailleurs par le biais de ces plans de revitalisation », a déclaré aux délégués le président de la Dalhousie Faculty Association. « Les valeurs qui transpirent de ce projet de loi se situent à l’opposé des valeurs de l’ACPPU et du personnel académique dans l’ensemble du pays dès lors qu’elles portent atteinte au droit de vote, à la liberté académique et à l’autonomie institutionnelle. »

La motion appelle également l’ACPPU à dénoncer l’ingérence du gouvernement de la Nouvelle-Écosse dans les droits et la liberté académique des travailleurs et à envisager d’intenter des poursuites judiciaires si le projet de loi devait être adopté.

« Ce projet de loi est essentiellement un processus de priorisation des programmes gonflé aux stéroïdes », a affirmé le directeur général de l’ACPPU, David Robinson. « Ce qui étonne et déçoit le plus au sujet du projet de loi, c’est le silence des hauts dirigeants des universités, qui devraient s’insurger contre cette violation de l’autonomie institutionnelle et des valeurs académiques fondamentales. »

Les délégués de partout au pays se sont prononcés en faveur de la motion et ont fait part de leur soutien et de leur solidarité à leurs collègues de la Nouvelle-Écosse dans leur lutte pour défendre les droits constitutionnels du personnel académique et l’autonomie de leurs établissements postsecondaires.