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L'ACPPU menace de sanction les universités de la Nouvelle-Écosse

L’association représentant le personnel académique au Canada avise les universités de la Nouvelle-Écosse qu’elles pourraient être frappées de sanction si elles ont recours à de nouveaux pouvoirs qui, de l’avis général, violent les droits constitutionnels et porte atteinte à la liberté académique.

Dans une lettre adressée à chaque recteur des universités néo-écossaises, le directeur général de l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) David Robinson prévient que son organisation engagera la procédure de blâme contre tout établissement qui cherche à appliquer les dispositions de la Universities Accountability and Sustainability Act.

« Dans l’éventualité où vous cherchiez à appliquer les dispositions de la loi qui suppriment le droit de grève et confèrent au gouvernement des pouvoirs sans précédent au titre de l’établissement des priorités de recherche et d’enseignement, l’ACPPU engagera sur-le-champ la procédure de blâme », écrit M. Robinson.

Cette sanction, à laquelle l’ACPPU ne recourt que très rarement, n’est appliquée que dans les cas où l’administration d’une université agit d’une manière susceptible de porter atteinte à la liberté académique et à la permanence, met en péril la gouvernance collégiale, refuse de négocier de bonne foi ou prend des mesures contraires aux intérêts du personnel académique ou préjudiciables à la qualité et à l’intégrité de l’enseignement postsecondaire.

L’Assemblée législative de la Nouvelle-Écosse a adopté cette mesure législative le 5 mai, en dépit de la vive opposition du personnel académique et des étudiantes et étudiants à l’échelle provinciale et nationale.

« Le fait que les gouvernements, les bailleurs de fonds ou les groupes d’intérêts essaient de s’immiscer dans les affaires académiques ne me surprend guère, écrit encore M. Robinson. Par contre, je suis fort étonné que les dirigeants de nos universités acquiescent et accèdent volontiers à de telles mesures. J’aurais espéré plus d’intégrité de la part de ceux-là mêmes qui sont chargés de défendre les principes académiques fondamentaux de l’autonomie des universités, de la gouvernance collégiale et de la liberté académique. »

L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université est le porte-parole national des 68 000 membres du corps professoral et autres membres du personnel dans 120 universités et collèges établis d’un océan à l’autre.

Ressources

Projet de loi 100 – Lettres de l'ACPPU adressées aux recteurs des universités :

  Lettre de l'ACPPU adressée à :