L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) presse les députés d’appuyer une motion du Parti libéral – débattue aujourd’hui à la Chambre des communes – demandant d’arrêter de museler les scientifiques fédéraux.
« Les Canadiens ont le droit de savoir ce que leurs scientifiques ont à dire à propos de la santé et de la sécurité publiques et de l’environnement », affirme le directeur général de l’ACPPU, David Robinson. « Pour servir l’intérêt public, les scientifiques doivent pouvoir s’exprimer librement sans aucune censure ni aucun contrôle de la part du gouvernement au pouvoir. »
En 2006, le gouvernement conservateur a imposé des règles strictes aux scientifiques fédéraux pour limiter notamment leurs interactions avec les journalistes, les chercheurs de l’extérieur du gouvernement et les membres du public. Un rapport publié par le syndicat représentant les scientifiques fédéraux a révélé que 90 % de ses membres estimaient ne pas pouvoir parler librement aux médias de leurs travaux de recherche.
« Les Canadiens sont confrontés à des enjeux de taille tels que les changements climatiques, la demande énergétique, la santé publique et la sécurité des médicaments », souligne David Robinson. « La motion déposée aujourd’hui est cruciale parce que les ministères et organismes gouvernementaux, s’ils ont un rôle essentiel à jouer dans la confrontation de ces enjeux, ne peuvent s’en acquitter que s’ils disposent des fonds suffisants et que si leurs scientifiques sont libres de mener leurs travaux et d’en partager les résultats. »
L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université est le porte-parole national de plus de 68 000 membres du personnel académique en poste dans 120 collèges et universités au Canada.