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University of Toronto

Études disponibles

Les documents sont disponibles à partir d’une lettre de 2002 concernant une action en justice intentée contre l’Université de Toronto par des professeures et des femmes bibliothécaires à la retraite. Des règlements confidentiels ont été conclus en faveur des professeures à la retraite en raison des disparités salariales entre les genres, mais le règlement excluait les bibliothécaires en raison des entités administratives et des politiques différentes supervisant la rémunération des bibliothécaires.

En 2012, un fonds a été proposé par l’Association des professeurs de l’Université de Toronto pour corriger les disparités salariales dans un certain nombre de secteurs. L’équité de genre a été relevée comme un type de disparité salariale à examiner. Un comité serait créé pour évaluer les disparités et contribuer aux rajustements des salaires de base si des disparités étaient observées.

Les documents disponibles à partir de 2017 montrent une analyse technique de l’association divisée en trois groupes : les bibliothécaires, la filière de l’enseignement, et les professeurs en voie de titularisation. Un résumé des données, des méthodes et des résultats de ces derniers documents est présenté ci-après.

Une des études porte sur 2 010 professeurs en voie de titularisation, une autre porte sur 154 bibliothécaires, et la troisième porte sur 543 membres du corps professoral. Les données incluent des indicateurs sur les nouvelles embauches et les promotions ainsi que des caractéristiques comme le rang, le nombre d’années depuis l’obtention du diplôme et le nombre d’années depuis l’avancement.

Dans chacune des études, une régression linéaire multiple comportant des écarts-types soutenus a été utilisée pour régresser le logarithme du salaire annuel, mais des variables explicatives légèrement différentes étaient disponibles dans chaque étude. Dans l’étude sur les bibliothécaires, le logarithme du salaire a été régressé en fonction du genre, de l’âge, de l’emplacement du campus, du regroupement, du rang de bibliothécaire, et des années dans la filière. Pour la filière de l’enseignement, le logarithme du salaire a été régressé en fonction du genre, de l’âge, de l’emplacement du campus, du groupe de division (semblable au corps professoral), du rang, du nombre d’années depuis l’obtention du diplôme et du nombre d’années d’occupation du rang. Dans la filière de la titularisation, le logarithme du salaire a été régressé selon les mêmes variables que pour la filière de l’enseignement, en y ajoutant un indicateur du statut à temps plein, une variable appelée « chaire de recherche du Canada » et le département d’origine. Cependant, la régression a été faite selon des spécifications multiples.

Dans le rapport sur la filière de titularisation, une décomposition de Blinder-Oaxaca a été utilisée pour estimer l’écart salarial entre les genres. Une comparaison pluriannuelle des estimations de l’écart salarial entre les genres a également été incluse pour les professeurs de la filière de titularisation. Des analyses visuelles exhaustives ont également été intégrées aux rapports, et des diagrammes en boîtes et des histogrammes de divers secteurs dans l’ensemble de données ont été inclus pour illustrer les distributions sous-jacentes dans l’analyse de régression. L’analyse de régression de 764 nouvelles recrues a également été incluse dans le rapport sur la filière de titularisation.

Pour les bibliothécaires, les écarts salariaux entre les hommes et les femmes ne sont pas significatifs, mais l’échantillon est petit. Il existe des preuves significatives indiquant que le salaire est déterminé par le rang de bibliothécaire. Les hommes étaient promus au rang de bibliothécaire le plus élevé, alors que les promotions des niveaux inférieurs n’étaient pas très différentes entre les hommes et les femmes.

Pour la filière de l’enseignement, les résultats sont semblables à ceux des bibliothécaires. Les écarts salariaux selon le genre n’étaient pas statistiquement significatifs après un rajustement pour les autres facteurs. Toutefois, bien que la plupart des données montrent peu de préférence pour les hommes ou les femmes lors de l’embauche, les postes de niveau supérieur étaient clairement attribués de façon disproportionnée aux hommes.

L’analyse des professeurs en voie de titularisation a montré que l’impact estimé du genre sur le salaire variait de 1,2 à 2,2 %, selon l’inclusion ou l’exclusion du département d’origine et les différentes mesures de l’expérience. Dans la décomposition de Blinder-Oaxaca, la majeure partie de l’écart salarial entre les genres peut être « expliquée » par des différences dans les caractéristiques du corps professoral. Les facteurs les plus importants étaient le rang et la division, ainsi que le nombre d’années d’occupation du rang. L’estimation de l’impact salarial dû au genre est restée stable au cours des huit années de données disponibles, sans tendance claire d’une augmentation ou d’une diminution.

Dans l’analyse des nouvelles embauches et des promotions, un résultat significatif favorable au genre quant au salaire de départ a été observé. Un effet moyen de 7,6 % a été attribué au genre, mais le modèle qui a fourni ce résultat modulait dans une moindre mesure la variation globale des données pour une valeur quadratique moyenne de 42 %. Comme pour les autres membres du personnel, les promotions initiales ne montrent pas d’avantage lié au genre, mais les promotions les plus élevées montrent un avantage masculin.

L’administration a entrepris un modèle de régression multivarié modulant le nombre d’années depuis l’obtention du diplôme le plus élevé, le rang, l’unité académique et d’autres facteurs pertinents. Les autres facteurs comprenaient l’expérience préalable à l’embauche, les postes administratifs, et, s’il y a lieu, une chaire de recherche du Canada ou un poste de professeur d’université. L’estimation a été faite séparément pour les professeurs titulaires et ceux en voie de titularisation, et pour les professeurs de la filière d’enseignement permanent. Le rapport recommandait une hausse de 1,3 % du salaire de base pour tous les professeurs en voie de titularisation.

L’association des professeurs a utilisé une approche quantitative et qualitative mixte pour ses membres. Cette approche a permis de cerner un écart salarial probable fondé sur le genre pour les femmes en voie de titularisation d’au moins le double du taux de 1,3 % reconnu par l’administration.