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Queen's University

Études disponibles

  • Groupe de révision des salaires (1991). Report of the Principal’s Panel to Review Faculty Women’s Salaries. Université Queen’s.

Le rapport de 1991 de l’Université Queen’s donne un aperçu détaillé de l’historique des études sur l’équité salariale entreprises par l’établissement. À notre connaissance, l’université a entrepris quatre analyses depuis les années 1970.

L’université a entrepris deux analyses de régression à partir des données de 1972-1973 et de 1974-1975, et les deux études ont relevé des preuves de disparité salariale. En 1978, l’université a entrepris une étude à partir des données de 1976-1977 en utilisant une approche d’appariement et n’a trouvé aucun « écart salarial démontrable » dans le salaire des professeures et des professeurs.

En 1991, l’Université Queen’s a publié un rapport sur l’équité salariale fondé sur une analyse de régression utilisant les données de 1989-19901 L’étude excluait le personnel clinique en médecine. Le logarithme naturel d’une mesure du salaire rajustée au marché a été régressé en fonction de plusieurs variables, dont le genre, la moyenne de la note au mérite sur sept ans, le département ou la faculté, et les années d’expérience. L’étude a utilisé des salaires rajustés au marché, ce qui explique les salaires plus élevés versés dans certains départements. Le facteur de rajustement au marché se fondait sur les données de Statistique Canada relatives aux salaires gagnés par les professeurs masculins canadiens et tenait compte à la fois de la discipline et de l’âge du membre du corps professoral. La régression de l’étude n’incluait pas le rang.

En tenant compte de ces facteurs, l’étude a révélé un écart salarial de 3,5 % entre les genres. Lorsque les mesures du mérite étaient exclues de la régression, l’écart salarial entre les genres était de 5,2 %. Les conclusions indiquent que l’écart est dû à des disparités salariales puisque des résultats supplémentaires de la régression ont révélé que le genre était un facteur déterminant significatif des notes au mérite. Plus précisément, l’étude a également utilisé des régressions des notes moyennes au mérite par rapport aux années d’expérience, au genre et au département, et constaté que le genre était une covariable significative.

Sur la base des conclusions de l’étude de 1991, le comité principal chargé d’examiner les salaires des professeures a recommandé un rajustement salarial collectif. Il suggérait une hausse des salaires des femmes de 4,35 % (la moyenne de 3,5 % et de 5,2 %). Le comité a également formulé six autres recommandations concernant l’administration, la surveillance des salaires, et les politiques d’avancement et d’embauche. En réponse à ces recommandations, l’université a offert un rajustement salarial de 2,2 %, fondé sur la disparité salariale de 3,5 % estimée dans l’une des deux régressions majeures finales (l’administration soutenait que le rajustement des disparités fait en 1990 avait corrigé 1,3 point de pourcentage de l’écart de 3,5 %, laissant un taux de 2,2 % à corriger). La mesure corrective collective a été offerte aux professeurs ayant reçu au moins 70 % de la prime au mérite moyenne au cours des cinq dernières années.

Depuis le rapport de 1991, l’université a entrepris des examens annuels de l’équité salariale à l’aide d’une analyse de régression et corrigé les disparités salariales en fonction du genre, ainsi que les salaires de départ pour les deux genres. Les mesures correctives sont établies à l’aide d’un processus de type « sous le seuil ». À ce jour, les salaires de 2010-2011 ont été examinés et il n’existe aucune preuve de disparité salariale découlant de cette méthodologie. Cependant, les « disciplines dictées par le marché », soit les sciences appliquées, l’informatique, la médecine, les affaires, l’économie et le droit, ne sont pas incluses dans le processus de disparités. De plus, l’attribution du mérite entre les genres demeure une question non résolue en matière d’équité de genre, ce qui a des répercussions sur la rémunération et la détermination des disparités salariales individuelles à l’aide de la méthode sous le seuil.


1 Dean, James M. et Clifton, Rodney A. « An Evaluation of Pay Equity Reports at Five Canadian Universities », Canadian Journal of Higher Education (24:3) 1994.