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​Memorial University of Newfoundland

Études disponibles

  • Schrank, William E. (1974). A Report on Sex Discrimination in Faculty Salaries at Memorial University of Newfoundland, 1973-74. Université Memorial de Terre-Neuve.
  • Schrank, William E. (1974). Sex Discrimination in Faculty Salaries at Memorial University of Newfoundland, 1973-74: A Further Analysis. Université Memorial de Terre-Neuve.
  • Schrank, William E. (1977). Sex discrimination in faculty salaries: a case study. Canadian Journal of Economics, vol. 10, no 3, p. 411-433.
  • Schrank, William E. (1985). Sex Discrimination in Faculty Salaries at Memorial University: A Decade Later. Université Memorial de Terre-Neuve.

Entre 1974 et 1984, l’Université Memorial a entrepris deux études sur l’équité à l’aide d’une analyse de régression, l’une à partir des données de l’année scolaire 1973-1974 et la seconde à partir des données de 1982-1983. Ces rapports, préparés par William E. Schrank du département d’économie de l’université, sont parmi les premières études sur l’équité salariale réalisées par une université canadienne appliquant une analyse de régression multivariée.

L’étude menée en 1974 a révélé un écart salarial entre les genres de 530 $. Le rapport soutient également qu’il existe des données probantes voulant que les femmes puissent être systématiquement exclues des postes administratifs et des rangs académiques supérieurs et que ce facteur donne un écart salarial entre les genres de 1 357 $. Pour obtenir ces résultats, Schrank a régressé le salaire en dollars (salaire à temps plein sur 12 mois) selon différentes variables, comme le genre, la faculté, le rang, la titularisation, l’expérience, les publications, les responsabilités administratives, les qualifications, la citoyenneté, un indicateur de nomination à titre de suppléant, les subventions, les congés et le salaire initial. Il a évalué plusieurs modèles différents, notamment des régressions distinctes pour les hommes et les femmes.

À la suite des conclusions du rapport de 1974, des mesures correctives ont été prises. L’association des professeurs a recommandé que les salaires des femmes soient rajustés en utilisant un fonds de 70 447 $. L’administration de l’université a examiné les salaires et alloué un total de 64 000 $ en mesures correctives. De ce montant, les deux tiers ont été alloués aux hommes et aux femmes du corps professoral de « cycle moyen », dont 42 % du montant octroyé à ces professeurs ont été versés à des hommes. Le reste des fonds a été versé aux professeures de l’école de soins infirmiers et des facultés d’éducation et des sciences. Aucun rajustement n’a été fait pour les autres facultés. Selon l’association des professeurs, environ la moitié de la valeur globale des préjugés sexistes dans les salaires des professeurs de l’université a été éliminée grâce à ces mesures correctives1.

En 1975, Schrank a produit une analyse de suivi à celle menée en 1974. L’analyse de 1975 comprenait quelques variations par rapport aux régressions appliquées dans le rapport de 1974, comme l’inclusion de départements individuels, un traitement différent de certaines facultés (surtout les soins infirmiers et le travail social), et des régressions distinctes pour différents départements et rangs. La nouvelle analyse comprenait également des termes d’interaction entre le genre et d’autres variables. Ces termes d’interaction tenaient compte de l’hypothèse selon laquelle la discrimination est constante pour toutes les femmes dans tous les segments (faculté, département, etc.) de l’université. Les résultats de cette nouvelle analyse étaient conformes aux conclusions fondamentales du rapport original.

L’étude menée en 1985 présente un aperçu utile de l’impact des mesures correctives prises par l’université au cours de la décennie précédente. Elle révèle que l’écart salarial entre les genres était demeuré essentiellement le même depuis 1972-1973. En 1983-1984, l’écart salarial rajusté était de 4,6 %, alors que les données de 1973-1974 faisaient état d’un écart rajusté de 4,5 %. Il est intéressant de noter que les disparités de genre se sont dissipées dans les facultés où des mesures correctives ont été prises à la suite du rapport de 1974, mais qu’elles subsistent dans celles qui n’ont pas bénéficié de mesures correctives, en particulier la faculté des arts et l’école d’éducation physique.

Le rapport de 1985 répond également aux critiques formulées à l’égard des deux rapports précédents, contribuant ainsi de manière significative à la documentation sur l’équité salariale relativement aux salaires des professeurs d’université. L’étude améliore la méthodologie employée dans les études précédentes en utilisant une plus grande variété de variables détaillées, ainsi que par la spécification du modèle et la justification méthodologique. Par exemple, elle inclut une analyse de la probabilité de titularisation pour déterminer s’il existe un préjugé sexiste en matière d’avancement. Schrank calcule un modèle de probits où la variable dépendante est une variable binaire factice indiquant la pleine titularisation. Il constate que les modèles d’avancement des femmes ne correspondent pas à ceux des hommes.


1 Schrank, William E. « Sex Discrimination in Faculty Salaries at Memorial University: A Decade Later », Université Memorial de Terre-Neuve, 1985.