Back to top

Interpeller ou dénoncer? Une discussion

Interpeller ou dénoncer? Une discussion

Une approche globale qui devrait étayer toute campagne visant à rallier les membres aux enjeux d’équité consiste à se concentrer sur l’interpellation plutôt que la dénonciation. Les organisations militantes, telles que les syndicats, « dénoncent » régulièrement les actions oppressantes et illégitimes dans le cadre de campagnes publiques et d’actions formelles, comme les griefs. Ces moyens sont nécessaires pour contrer l’oppression. 

Cependant, au sein d’une organisation ou d’une communauté d’alliés, il peut être plus productif de reconnaître que les membres n’ont pas tous la même connaissance, compréhension ou expérience des principaux enjeux. Il est préférable de traiter des erreurs ou du manque d’engagement en s’efforçant d’expliquer, d’éduquer et d’inclure, et donc d’interpeller plutôt que de dénoncer. En tant que syndicats, l’interpellation est profondément ancrée dans l’histoire collective de l’éducation au militantisme unifié. De plus, elle est essentielle à l’instauration d’un changement fondamental en matière d’équité : pour lutter contre les inégalités, les membres des groupes sociaux dominants doivent reconnaître la façon dont ces privilèges sont exploités dans nos milieux de travail et s’engager à changer leurs comportements. L’interpellation peut nous aider à aller à la rencontre de nos membres là où ils sont et à les guider vers la création de communautés de pratique de l’équité. 

Ressources 

Diversity Arts Australia and the British Council. Interrupting bias: Calling In vs. Calling Out, 2018: https://creativeequitytoolkit.org/topic/anti-racism/call-out-call-in-racism/ 

Ross, Loretta J. How to call people in (instead of calling them out)https://lorettajross.com/