Des webinaires de l’ACPPU mettant en lumière les effets de la COVID-19 sur le travail académique
Près de 500 membres ont participé aux webinaires de l’ACPPU concernant les effets de la COVID-19 sur le travail du personnel académique. Dans le webinaire en anglais, l’animatrice Brenda Austin-Smith, présidente de l’ACPPU, était accompagnée de Ian Milligan (Waterloo), Stephanie Ross (McMaster) et Julia M. Wright (Dalhousie).
Près de 500 membres ont participé aux webinaires de l’ACPPU concernant les effets de la COVID-19 sur le travail du personnel académique. Dans le webinaire en anglais, l’animatrice Brenda Austin-Smith, présidente de l’ACPPU, était accompagnée de Ian Milligan (Waterloo), Stephanie Ross (McMaster) et Julia M. Wright (Dalhousie).
« Ce que nous avons été forcés de faire pour terminer le semestre, ce n’est pas de l’enseignement en ligne, c’est de l’enseignement d’urgence à distance. Il faut appeler les choses par leur nom », a dit Ian Milligan, ajoutant que pour préparer un cours en ligne, il faut du temps et des ressources. Les étudiants auront de plus grandes attentes si les campus demeurent fermés à l’automne.
Julia Wright a fait valoir la nécessité que les associations de personnel académique exigent des changements pour minimiser les dégâts dans le secteur postsecondaire. Elle croit que le gouvernement fédéral devrait stimuler la capacité de recherche en investissant dans un nouveau programme de recherche national qui permettrait aux universités et collèges d’embaucher des membres du personnel académique contractuel.
Stephanie Ross a expliqué que l’impact de l’enseignement à distance se fera plus amplement sentir sur le personnel académique contractuel.
« Nous avons tous des mantras de productivité et d’excellence, mais nous n’avons pas tous le même contexte social pour exceller et être productifs. Qu’en sera-t-il des inscriptions à l’automne? Qui en subira les conséquences? Nos collègues chargés de cours seront sur la ligne de front. »
Dans le webinaire en français, l’animateur Yalla Sangaré, trésorier de l’ACPPU, était entouré de Sophie Montreuil, directrice générale de l’Association canadienne-française pour l’avancement des sciences (Acfas); de Jean Portugais, président de la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU); et de Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ).
Sophie Montreuil a expliqué que la pandémie a lourdement dérangé les travaux des membres de l’Acfas, forçant une réorganisation majeure de leurs recherches.
« Certains de nos membres étaient sur le point de recueillir des données et devront plutôt se rabattre sur leurs anciennes données ou reporter leurs travaux. Les chercheurs les moins affectés sont ceux qui en étaient à l’étape de la rédaction. »
Jean Portugais a ajouté que la FQPPU, dans le contexte de coupes budgétaires anticipées, allait demander au gouvernement provincial de garder intact le financement de l’enseignement postsecondaire et de la recherche.
« Nous avons besoin d’un financement solide, stable et permanent. »
Caroline Quesnel a indiqué qu’elle était fière de ses membres et de leur adaptation rapide face à des circonstances exceptionnelles, mais que l’enseignement à distance ne pouvait être mis en place sans ressources adéquates et une entente mutuelle entre l’administration et les syndicats.