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Webinaire – La COVID-19 et le travail académique (7 mai)

Webinaire de l’ACPPU sur le personnel académique contractuel et la COVID 19

Ce webinaire de l’ACPPU portait sur la situation particulière des membres du personnel académique contractuel (PAC) pendant la pandémie de COVID19. Les dirigeants et les militants des associations de personnel académique ont parlé de mesures concrètes qu’ils ont prises pour apporter un soutien supplémentaire à leurs membres.

« Nos membres se sont vu demander d’apprendre à utiliser beaucoup de nouvelles technologies en un court laps de temps et de changer leurs cours en plein trimestre. C’était comme construire un avion, tout en le pilotant », explique le président de l’Association des professeures et professeurs à temps partiel de l’Université Concordia (CUPFA), Robert Soroka, avant d’ajouter que plusieurs professeurs ne disposaient pas du matériel prérequis dont ils avaient besoin.

La crise a démontré que les membres du PAC sont dévoués et essentiels à leur établissement, fait valoir la vice-présidente du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Montréal (SCCCUM), Françoise Guay. « Nous n’avons eu qu’une petite semaine pour adapter nos cours et cela représentait beaucoup de travail. Nous avons manifestement fait la preuve de notre efficacité, de notre adaptabilité et de notre professionnalisme. »

Quand les mesures d’urgence ont été prises, les associations de personnel académique ont rapidement fait en sorte de soutenir et de protéger le PAC. « Parce que nous sommes des enseignants contractuels, nos revenus dépendent de notre charge d’enseignement. Nous sommes vulnérables, mais nous avons réussi à travailler en collaboration avec l’employeur. Nous avons bénéficié du ton de la dernière ronde de négociation », ajoute Robert Soroka.

Au Collège d’art et de design de la Nouvelle-Écosse (NSCAD), la direction a rapidement demandé à l’association du personnel académique de faire partie du groupe de gestion de crise de l’établissement. « Ce n’est pas parfait et ce n’est pas l’endroit pour négocier avec l’administration de l’université, mais cela a aidé à mettre tout le monde sur la même longueur d’onde et à créer un climat de confiance », souligne le président de la FUNSCAD, Mathew Reichertz.

Il ajoute que l’administration a honoré tous les contrats jusqu’à la fin du trimestre d’hiver et s’est engagée à soutenir les membres qui doivent demander la Prestation canadienne d’urgence (PCU), même si le premier trimestre d’été était annulé avant l’envoi des contrats. « Nous avons également négocié le libellé relatif à la préparation des cours en ligne, car nous n’en avions aucun jusque-là. C’était tout nouveau pour nous et c’est arrivé à la vitesse de l’éclair », précise Mathew Reichertz. La FUNSCAD a négocié un paiement de 1 500 $ pour la préparation de cours et une possibilité de cession du contenu à l’université pour 3 500 $.

À l’Université Wilfrid-Laurier, l’association des professeurs a rapidement négocié avec l’administration une lettre d’entente au sujet des mesures d’urgence prises. « Le libellé aurait dû être plus précis à certains égards et nous le renégocierons le 1er juillet », explique la vice-présidente de l'association du personnel académique de l'Université Wilfrid-Laurier (WLUFA), Kimberly Ellis-Hale. Le syndicat a obtenu que 1 000 $ supplémentaires soient ajoutés au traitement des membres du PAC, mais il essaie toujours d’obtenir une aide financière pour les membres qui doivent acheter des outils technologiques.

Pour la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ), la priorité est de veiller à ce que les universités et collèges ne profitent pas de cette crise pour passer en ligne de façon permanente et de convaincre le gouvernement provincial de ne pas adopter de programme d’austérité. « Nous voyons que les établissements gèrent à court terme parce que la perspective d’un déficit les inquiète, explique le vice-président de la FNEEQ, Richard Bousquet. Ils suppriment des postes de chargés de cours à cause de la pandémie, mais cela revient au fond à cesser de produire la prochaine génération de chercheurs.»

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