Véronique Labonté a été nommée titulaire de la bourse commémorative J.H.-Stewart-Reid pour 2023. Cette bourse de 5000 $ honore la mémoire du premier secrétaire général de l’ACPPU.
Mme Labonté est candidate au doctorat et assistante de recherche à l’Université Laval. Ses recherches portent sur la médiatisation des récits contre-mémoriaux dans les zones post-conflit. Ses recherches l’ont menée dans plusieurs villes de Bosnie-Herzégovine. Elle analyse comment les activistes de la mémoire font circuler des récits alternatifs dans la sphère publique.
Née au Québec, Mme Labonté a fréquenté le Centre de formation des journalistes à Paris. Elle a travaillé avec le groupe de travail sur le journalisme et l’avenir de l'information au Québec. Elle a également travaillé comme chef de projet à Télé-Québec. Elle a récemment obtenu une bourse de doctorat du Fonds Georges-Henri-Lévesque.
Qu'est-ce qui vous motive ?
Ce qui me motive dans la recherche c’est d’arriver à comprendre comment, dans des situations parfois très difficiles comme peut l’être le post-conflit en BosnieHerzégovine, des personnes arrivent à développer des projets porteurs d’espoir pour la justice transitionnelle et l’avenir du pays.
Quelle est la plus grande leçon que vous avez apprise dans le monde universitaire ?
J’ai appris à repousser mes limites et à me faire confiance : la recherche interdisciplinaire et la démarche réflexive offrent un grand espace de liberté qu’il faut savoir bien encadrer. Le terrain de recherche m’a aussi appris à toujours garder l’esprit ouvert et d’accepter les imprévus.
De quel fait marquant de votre carrière êtes-vous la plus fière ?
Réussir à compléter un doctorat avec deux jeunes enfants, en réalisant deux terrains à l’étranger et en subissant une pandémie mondiale, c’est en soi une belle réalisation. Mais je dirais que d’avoir su créer des liens durables avec d’autres chercheuses et chercheurs à l’université d’abord puis au fil des conférences internationales auxquelles j’ai participé me rend aussi très fière.