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Actualités / L’Université Ryerson sur la sellette pour avoir annulé un débat d’experts

Actualités / L’Université Ryerson sur la sellette pour avoir annulé un débat d’experts

Adrian Berg / Flickr

L’Université Ryerson est la cible des critiques pour avoir annulé un débat d’experts auquel devaient participer le professeur de l’Université de Toronto Jordan Peterson et la journaliste de droite Faith Goldy.

Les responsables ont fait savoir que le débat, qui devait porter sur la répression de la liberté d’expression sur les campus des universités, était annulé pour des raisons de sécurité. Des militants pour qui l’événement était en fait une tribune pour les fascistes avaient invité leurs partisans à perturber celui-ci par tous les moyens possibles.

« Après un examen minutieux de la sécurité, l’Université a conclu qu’elle n’est pas en mesure d’assurer la sécurité du public dans ce contexte, a précisé le directeur des communica­tions de l’Université, Michael Forbes, dans une déclaration. À la lumière des événements récents, l’Université Ryerson accorde la priorité à la sécurité sur le campus. »

« De toute évidence, il est légitime de se préoccuper de la sécurité sur le campus au vu de la violence qui a éclaté à Charlottesville en août, mais dans ce cas-ci, l’Université ne peut invoquer la sécurité pour justifier sa décision, a affirmé le directeur général de l’ACPPU, David Robinson. Il ne s’agissait pas d’une marche de nazis ou d’un rassemblement du KKK, mais d’une discussion entre des professeurs et une journaliste de droite dont, ironiquement, le thème était la liberté d’expression sur le campus. Que les opinions des participants puissent en choquer plusieurs, je n’en doute pas, mais cela ne justifie pas de les museler. »

M. Robinson soutient que Ryerson crée ainsi un dangereux précédent, car n’importe qui pourrait dorénavant menacer les organisateurs d’un événement de commettre des actes de violence pour en empêcher la tenue.

« Ryerson, comme toutes les universités et les collèges, a l’obligation de défendre la liberté académique et la liberté d’expression et n’aurait pas dû capituler devant l’intimidation », a-t-il conclu.