Les syndicats du Québec se sont fermement prononcés contre le projet de loi 89, qu’ils considèrent comme une attaque contre le mouvement syndical.
Ce projet de loi permettrait au gouvernement provincial de limiter les grèves et les lock-out et d’y mettre fin si cela s’avère nécessaire pour maintenir des services minimums dans les écoles et les municipalités.
Lors de l’étude du projet de loi par une commission parlementaire, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Confédération des syndicats nationaux (CSN), forte de 330 000 membres, ont réclamé son retrait.
« Le projet de loi actuel est carrément une entrave au droit de grève et à la négociation collective », a déclaré le président de la CSQ, Éric Gingras.
Selon la présidente de la CSN, Caroline Senneville, le projet de loi minerait l’ultime outil de négociation — la grève — qui est le dernier recours et le levier dont disposent les travailleuses et travailleurs pour négocier l’amélioration de leurs conditions de travail.