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University of Regina

Études disponibles

  • Compensation Equity Based on Gender Among Academic Staff of the University of Regina. 1987.
  • Université de Regina, département d’économie. Gender and Faculty Salaries at the University of Regina. Juin 1993.
  • Association des professeurs de l’Université de Regina. The Gender Pay Gap on Campus. 2018.

L’étude de 1987 a été menée pour examiner la situation de l’équité salariale entre les genres. Une étude précédente, réalisée en 1978, avait révélé qu’une discrimination était observée dans 27 % des cas lorsqu’un modèle d’appariement était utilisé et que des rajustements salariaux avaient ensuite été effectués. Le rapport de 1993 a été demandé par le comité du fonds d’équité. Deux études récentes sur l’équité salariale à l’université, menées par d’autres chercheurs, ont révélé l’existence de biais salariaux systémiques entre les genres.

Les données utilisées dans l’étude de 1987 n’étaient pas explicites, alors que les données de l’étude de 1993 proviennent des dossiers du personnel et contenaient 327 observations, dont 60 correspondaient à des femmes. Dans l’étude de 1987, une analyse de régression multiple a été faite pour les salaires des femmes et des hommes. Des lignes de régression multiple ont été rajustées pour chaque unité de décision (par faculté) comportant au moins cinq femmes et 15 hommes. Les variables explicatives utilisées étaient les années de service, le nombre d’années depuis le dernier diplôme et, s’il y a lieu, l’obtention d’un doctorat.

Dans l’étude de 1993, deux modèles de régression multiple ont été estimés, la principale différence étant l’inclusion de variables supplémentaires dans l’une des équations. Le premier modèle a régressé le salaire en fonction de l’âge, de la formation, du nombre d’années depuis la fin des études, du nombre d’années à l’université, et du genre. La deuxième régression ajoute le rang, la période d’essai, la faculté, le nombre d’années de service administratif, le nombre d’augmentations spéciales, le nombre de congés sabbatiques et le nombre de refus relatif à l’avancement professionnel. Les deux modèles ont également été régressés séparément pour les hommes et les femmes, et un test sur les coefficients séparés a été fait pour déterminer s’ils découlaient de la même population.

Les résultats ont été présentés sous forme de graphiques dans l’étude de 1987. Cependant, en résumé, les lignes de régression rajustées pour les professeures étaient systématiquement inférieures à celles des professeurs masculins. Aucune estimation de l’écart salarial entre les genres n’a été fournie.

L’étude de 1993 a révélé que les modèles tels qu’ils ont été estimés présentaient de graves problèmes, en particulier un biais de variable omise. Selon l’étude, différentes techniques produisaient des résultats contradictoires. Le chercheur a conclu que l’analyse de régression ne permettait pas de détecter une disparité salariale entre les genres. Toutefois, le chercheur a produit une estimation selon laquelle les professeures gagnent environ 2 000 $ de moins par année, mais la marge d’erreur était plus grande que celle de l’estimation.

La recommandation tirée du rapport de 1987 propose d’entreprendre une enquête approfondie sur l’équité salariale entre les genres. Le rapport de 1993 se concluait par une recommandation relative à l’utilisation de la méthodologie d’appariement, où un membre féminin du corps professoral est comparé au membre masculin le plus proche pour définir les écarts salariaux.

En 2018, l’association des professeurs a entrepris une analyse de l’écart salarial non rajusté en utilisant les données sur le corps professoral de l’enquête sur le Système d’information sur le personnel d’enseignement dans les universités et les collèges de Statistique Canada pour sensibiliser aux enjeux.