Bien souvent, le travail académique est soit soumis à un horaire (sur le campus) soit libre et autonome. Alors que les professeurs gèrent eux-mêmes leur travail autonome, y compris le moment et le lieu où ils le font, rares sont les bibliothécaires et les archivistes qui disposent de la même liberté professionnelle. C’est pourquoi des associations ont négocié des dispositions établissant clairement ce droit pour tous les membres du personnel académique, dont les bibliothécaires et les archivistes. L’article 16.4.3 de la convention collective de l’association du personnel académique de l’Université de Regina confirme que les membres du personnel académique, dont les bibliothécaires²³, ne sont pas obligés de faire tout leur travail sur le campus et qu’ils disposent d’une pleine latitude pour gérer leur horaire quotidien :

16.4.3 À l’université, le fonctionnement académique est renforcé par la présence des membres du personnel académique sur le campus. Par conséquent, on attend normalement de ces personnes qu’elles travaillent sur le campus. Néanmoins, leur présence sur le campus n’est pas absolument obligatoire et, comme le prévoit le présent article, ils peuvent s’en absenter à condition que cela ne nuise pas à leur travail. Cela dit, les membres qui ne sont pas en congé doivent veiller à informer le ou la responsable de leur unité académique des moyens de communiquer avec eux si jamais leur présence sur le campus devenait nécessaire²⁴.

De même, la convention collective de l’association du personnel académique de l’Université Simon-Fraser comprend, en annexe, une lettre d’entente qui établit les lignes directrices à suivre par les bibliothécaires et les archivistes pour le travail à l’extérieur du campus. Ces modalités s’adressent aux administrateurs et aux bibliothécaires et archivistes afin de les guider dans la négociation des modalités de travail hors campus.

Elles imposent aux gestionnaires les deux obligations suivantes :

Considérations à l’intention des gestionnaires/supérieurs

1. Sans dépasser les limites opérationnelles, ils doivent s’efforcer de mettre en place des dispositions permettant le travail à distance;

2. Ils doivent veiller à ce que ces dispositions soient administrées équitablement et donnent à tous les employés la possibilité d’en profiter s’ils le souhaitent.

Sous réserve des autres formules possibles, l’absence de dispositions précises sur le travail autonome et à l’extérieur du campus ne signifie pas pour autant que les membres n’ont pas le droit de travailler en dehors du campus. Les associations de personnel académique devraient examiner le libellé de leurs dispositions et leurs pratiques passées pour déterminer le droit de leurs membres à travailler en dehors du campus et les stratégies de négociation, le cas échéant, qui doivent être appliquées pour garantir et renforcer ce droit.