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L’ACPPU demande au gouvernement de l’Alberta d’abandonner le projet de loi 18

(Ottawa, 17 avril 2024) L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) demande au gouvernement de l’Alberta de protéger l’intégrité scientifique et la liberté académique et d’empêcher la perte potentielle de millions de dollars de financement pour les chercheuses et les chercheurs des universités et des collèges de la province en abandonnant ou en modifiant immédiatement le projet de loi 18.

Selon les commentaires publics de la première ministre Danielle Smith, la Provincial Priorities Act (loi sur les priorités provinciales) donnerait au gouvernement de l’Alberta le pouvoir d’examiner les fonds de recherche fédéraux reçus par les chercheuses et chercheurs universitaires afin de s’assurer qu’ils correspondent aux priorités politiques du gouvernement provincial.

« L’application d’un caractère politique au financement de la recherche constitue une attaque sans précédent contre l’indépendance scientifique, l’intégrité de la recherche et la liberté académique, a déclaré David Robinson, directeur général de l’ACPPU. Le projet de loi 18 ouvre la porte à une censure politique qui n’a pas sa place dans une société démocratique comme la nôtre. »

Selon David Robinson, le projet de loi enfreindrait les principes largement acceptés de la liberté académique qui accordent aux professeures et professeurs des universités et des collèges la liberté d’enseigner et de faire de la recherche sans censure ni ingérence politique.

La Cour suprême du Canada a reconnu que la liberté académique est « nécessaire à la recherche du savoir et au rayonnement des idées en toute liberté », une liberté « essentielle à la vitalité de notre démocratie ».

« La population de l’Alberta et du Canada est mieux servie par la recherche universitaire et collégiale qui est évaluée en fonction de son mérite scientifique et non de l’idéologie politique », a ajouté David Robinson.

David Robinson a indiqué que l’ACPPU collabore avec les associations membres de personnel académique de la province afin d’étudier les contestations juridiques potentielles advenant l’adoption du projet de loi 18. Dans l’intervalle, il fait remarquer que les dirigeantes et dirigeants des universités et des collèges de la province ont tous l’obligation positive de protéger et de promouvoir la liberté académique et qu’ils devraient se joindre aux appels lancés au gouvernement de l’Alberta pour qu’il abandonne ou modifie le projet de loi 18.

L’ACPPU est le porte-parole national de plus de 72 000 membres du personnel académique et professionnel dans plus de 125 universités et collèges à la grandeur du pays.

Pour de plus amples renseignements, communiquez avec :

Elizabeth Berman
Agente principale aux communications, ACPPU
613-400-1633
media@caut.ca