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Université de Toronto — FAQ sur la motion de blâme

Questions fréquemment posées sur le blâme prononcé à l’endroit de l'Université de Toronto

Que signifie l'imposition d’un blâme?

La prononciation d’un blâme est une sanction rarement invoquée qui consiste à demander aux membres du personnel académique au Canada et à l’étranger de ne pas accepter de nomination, d’allocution, de distinction ou de distinction honorifique, en l’occurrence à l’Université de Toronto, jusqu’à ce que des changements satisfaisants soient apportés. Cela signifie également que l’ACPPU fera largement connaître le différend dans les médias et portera le blâme à l’attention des associations de personnel académique d’autres pays, en leur demandant de publier un compte rendu du différend dans leurs publications et en demandant à leurs membres de respecter la prononciation de blâme.

Je travaille avec des collègues de l’Université de Toronto. Dois-je cesser de travailler avec eux?

Si vous organisez un événement qui doit avoir lieu à l’Université ou si vous avez prévu d’y prendre la parole, nous vous encourageons fortement à annuler, reporter ou déplacer l’événement dans un autre lieu pendant toute la durée du blâme. Il n’est pas nécessaire d’interrompre des travaux académiques en cours. Par exemple, le personnel académique d’autres établissements peut continuer à servir d’examinateurs externes pour les soutenances de thèses de doctorat à l’Université de Toronto.

Quelles actions permettraient de mettre fin à la prononciation de ce blâme?

Il est essentiel que l’Université démontre qu’elle agit de bonne foi dans le but d’assurer que Dre Azarova puisse occuper le poste de directrice du Programme international des droits de la personne (IHRP). Le Conseil de l’ACPPU décidera finalement si les problèmes avec l’Université de Toronto ont été résolus de façon satisfaisante.

Quel était le fondement de la décision de prononcer ce blâme?

L’ACPPU a conclu que la décision d’annuler l’embauche de Dre Valentina Azarova était le résultat d’une influence extérieure et qu’elle constituait, à ce titre, une violation grave des principes largement reconnus de la liberté académique. Le processus d’embauche a été brusquement interrompu à la suite des préoccupations soulevées par un juge en exercice – et un donateur de l’Université – au sujet des travaux universitaires de Dre Azarova sur les droits de la personne en Israël et en Palestine. Face à des critiques de plus en plus nombreuses, l’Université de Toronto a commandé un examen externe mené par le juge à la retraite Thomas A. Cromwell, mais dont le mandat ne comprenait pas la détermination de la crédibilité ou de la plausibilité des arguments en question. Dans son examen minutieux des faits de l’affaire, le Conseil de l’ACPPU a jugé invraisemblable de conclure que l’appel du donateur n’a pas déclenché les actions ultérieures qui ont entraîné l’arrêt soudain du processus d’embauche. La décision de prononcer un blâme n’a pas été prise à la légère. Il s’agit d'une mesure de dernier recours utilisée uniquement lorsque l’ACPPU est confrontée à de graves violations de la liberté académique et d’autres principes fondamentaux de l’enseignement supérieur.

Comment le Conseil de l’ACPPU est-il arrivé à une conclusion différente de celle de l’ancien juge Cromwell?

La conclusion du rapport Cromwell selon laquelle les actions du doyen étaient exclusivement motivées par des « problèmes d’embauche à l’international » et par le « calendrier » dépend de la crédibilité et de la plausibilité d’une date limite stricte au 30 septembre, du caractère « illégal » de l’entente avec l’entrepreneur indépendant et de la disponibilité de Canadiens qualifiés. Deux membres du comité d’embauche déclarent que le consensus du comité était qu’une date de début ferme était fixée à l’automne, avant janvier 2021. Le troisième membre du comité d’embauche (la doyenne adjointe) affirme ne pas se souvenir d’un consensus sur l’une ou l’autre question. L’examen du juge Cromwell ne prend pas en compte ces divergences, ni les différends sur les faits ou l’interprétation des faits. Le juge Cromwell ne se demande pas si ou pourquoi le doyen, après être largement resté à l’écart du processus, y porte soudainement un vif intérêt durant un long weekend et érige en obstacles insurmontables des questions administratives somme toute relativement courantes.

Pour consulter d’autres analyses du rapport Cromwell&nbsp:

  • Denise Réaume, Faculté de droit, Université de Toronto, professeure invitée, Université d’Oxford
  • Joseph H. Carens, FRSC, professeur émérite, Université de Toronto
  • Alan Freeman, iPolitics
  • Vincent Wong, candidat au doctorat à la Osgoode Hall Law School, membre du comité d’embauche pour le poste de directeur de l’IHRP, Faculté de droit de l’Université de Toronto

Que peut faire une association ou un membre du personnel académique pour faire pression sur l’administration de l’Université de Toronto afin de résoudre le problème?

Un blâme ne suffit pas en lui-même. Ensemble, nous devons agir afin d’exiger que les administrateurs de l’Université de Toronto résolvent ce problème.

Vous pouvez encourager vos collègues à refuser des engagements de prendre la parole, des nominations et des distinctions ou honneurs offerts par l’Université. Vous pouvez également annuler ceux que vous avez déjà acceptés, puis rendre votre action publique sur les médias sociaux en utilisant le mot-clic #UofTcensure, écrire des articles d’opinion et des billets de blogue sur l’importance du respect de la prononciation de blâme et mentionner le blâme dans les discours ou les présentations que vous faites dans d’autres universités ou institutions.

Le mouvement Censure UofT, organisé par un groupe de membres inquiets du personnel enseignant de l’Université de Toronto, a rédigé un engagement qui permet aux membres du personnel académique de prendre position publiquement afin de maintenir le blâme jusqu’à ce que l’Université de Toronto prenne les mesures qui s’imposent. Plus de 1 000 membres du personnel académique ont signé cet engagement jusqu’à présent.

Ce moyen de pression fonctionne, mais ce n’est pas le moment de relâcher nos efforts. Collectivement, nous devons continuer d’agir et d’exiger que le poste soit de nouveau offert à Dre Azarova en toute bonne foi.

Signez cet engagement aujourd’hui.

Contribuez à diffuser ce texte. Distribuez-le à vos membres.

Combien de fois l'ACPPU a-t-elle prononcé un blâme?

La prononciation d’un blâme est une sanction rarement utilisée et n'a été appliquée que trois fois au cours des quarante dernières années.

Pour en savoir davantage&nbsp:

Pour en savoir davantage sur les procédures détaillées de l'ACPPU en matière de blâme, cliquez ici.


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