Le présent guide énonce la formule de reconnaissance du territoire recommandée par l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) pour chacun des établissements où travaillent ses membres, répartis par province. Nous avons également inclus les formules de reconnaissance propres à d’autres établissements postsecondaires qui nous en ont fait la demande.
Nous tenons à souligner que le présent document est conçu comme un guide, non comme un scénario à exécuter. Nous recommandons d’adopter dans la mesure du possible les formules de reconnaissance établies par les conseils ou groupes consultatifs autochtones propres à chaque établissements postsecondaires. Dans d’autres endroits, lorsqu’il existe de multiples formules de reconnaissance pour un territoire donné ou que ces formules sont contestées, nous exposons l’éventail des choix possibles. Ce guide de travail est un document en constante évolution.
Mode d’emploi du guide
Le présent guide vise à encourager les représentants et les membres de toutes les associations de personnel académique à reconnaître les Premières Nations sur les territoires traditionnels desquels nous vivons et travaillons. Le rituel de reconnaissance devrait s’accomplir au début des cours, réunions, conférences et présentations qui se déroulent dans l’établissement d’appartenance ou ailleurs.
La reconnaissance du territoire est en elle-même une marque d’hommage et de respect envers les peuples autochtones. Elle atteste de leur présence tant historique qu’actuelle. La reconnaissance et le respect sont indispensables à l’établissement de relations saines et réciproques et à la poursuite du processus de réconciliation envers lequel l’ACPPU est pleinement engagée.
La reconnaissance du territoire est certes fort souhaitable, mais elle n’est cependant que l’amorce de la démarche à mener pour cultiver de solides relations avec les Premières Nations du Canada. La reconnaissance du territoire et des Premières Nations s’inscrit dans le contexte global des efforts réels et continus déployés pour développer une véritable compréhension de l’enjeu et éradiquer les séquelles du colonialisme. La reconnaissance du territoire ne devrait pas être simplement une déclaration faite pour la forme avant que l’on passe aux « vraies affaires » de l’assemblée; elle doit être considérée comme une composante essentielle de l’assemblée.
Aussi l’ACPPU encourage-t-elle fortement les associations de personnel académique à tendre la main aux collectivités autochtones locales pour ouvrir de nouvelles voies de dialogue, en vue de discuter précisément du libellé des formules de reconnaissance, de s’assurer que celles-ci sont à la fois respectueuses et représentatives, puisque ces reconnaissances peuvent changer ou que certaines collectivités bénéficient d’une importance plus grande selon le contexte ou l’assistance présente. De même, étant donné qu’il n’existe pas de norme orthographique unique qui s’applique aux noms autochtones traditionnels, ce peut être l’occasion d’assurer la bonne prononciation des noms des collectivités ou des nations autochtones.
Il est par ailleurs essentiel de reconnaître la présence et la nation métisses. Bien que les Métis soient visés dans certaines des formules de reconnaissance traditionnelle énumérées ci-après, c’est un aspect du guide qui devrait être développé et renforcé. Nous vous demandons donc, après consultation des associations métisses locales, de faire mention du peuple métis dans les formules de reconnaissance, le cas échéant.
Notre façon de procéder
Cette publication a été revue par le Groupe de travail de l’ACPPU sur l’éducation postsecondaire des Autochtones. Tout a été mis en œuvre pour garantir l’exactitude de l’information qui y est contenue. Nous tenons également à remercier les nombreux membres de la liste de diffusion de l’ACPPU consacrée au personnel académique autochtone, qui ont contribué grandement, par leurs commentaires généreux et constructifs, à l’élaboration du présent guide.
Il y a toutefois lieu de préciser que bon nombre de ces formules de reconnaissance ont été établies uniquement à partir des documents consultés, tels les cartes et les textes des traités. La consultation des collectivités demeure néanmoins primordiale. N’hésitez pas à faire part de vos remarques, suggestions et corrections à [email protected].