Skip to main content

À la veille des élections fédérales, le chef conservateur de l’opposition officielle, Pierre Poilievre, a tiré la sonnette d’alarme au sujet de ce qu’il a qualifié de scénario « post-apocalyptique » décrit dans un rapport fédéral récemment publié, intitulé Vies futures : mobilité sociale en question. M. Poilievre n’a pas tardé à blâmer les libéraux fédéraux pour la conclusion du rapport selon laquelle, d’ici 2040, l’état actuel des inégalités et la baisse des revenus réels atteindraient des niveaux catastrophiques.

Ce qu’il a commodément omis de mentionner, c’est l’avertissement contenu dans le rapport selon lequel poursuivre des études postsecondaires ne serait « plus considéré comme un moyen fiable d’accéder à la mobilité sociale », car les droits de scolarité et de logement « excluent tous ceux qui ne sont pas riches ». La manière dont les universités structurent leurs programmes a amplifié les menaces existentielles qui pèsent sur les collèges et les universités. En même temps, l’intelligence artificielle aura réduit « la valeur du travail humain », remplaçant aussi bien les travailleuses et travailleurs qualifiés que non qualifiés.

Andrew Stevens, professeur agrégé, Université de Regina