Le personnel enseignant à temps partiel et de session des collèges communautaires de l’Ontario devra attendre des semaines avant de connaître le résultat du scrutin d’accréditation syndicale en raison des objections soulevées par l’employeur à propos de l’admissibilité au vote.

Le débat déclenché par le conseil d’administration des collèges sur la question de savoir qui avait droit de participer au récent scrutin tenu sur trois semaines auprès des enseignants à temps partiel empê­chera le dépouillement des votes jusqu’à ce que la Commission des relations de travail de l’Ontario en­tende le litige le 31 mars.

Selon Roger Couvrette, président de l’Organisation des employés à temps partiel et de session des collèges d’arts appliqués et de techno­logie, plus de 3 500 personnes ont voté dans les 24 collèges communautaires de la province entre le 19 janvier et le 5 février afin de dé­terminer si elles souhaitaient adhé­rer au Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario.

« Les collèges mènent une lutte ouverte contre notre campagne de syndicalisation depuis le tout début, et l’obstruction actuelle n’est que l’exemple le plus récent des nombreuses manoeuvres auxquelles nous nous sommes heurtés », a souligné M. Couvrette. « Ils ne veulent pas que les votes soient comptés. Si ce n’était des objections juridiques soulevées par les avocats des collèges, la commission dépouillerait les votes à l’instant même. »

Jusqu’en octobre dernier, la loi ontarienne interdisait aux employés à temps partiel et de session des col­lèges d’adhérer à un syndicat.

« Ces personnes ont attendu des années pour avoir finalement le droit de se syndiquer », a ajouté M. Couvrette. « Nous demandons aux collèges de renoncer à leur objection d’ouvrir les boîtes de scrutin et de laisser la démocratie s’exprimer. »